Quartier inclusif pour toutes

Lutte à la gentrification du Centre-Sud et ses impacts sur TOUTES celles qui l’habitent

Les locataires moins fortunées du Centre-Sud vivent beaucoup d’insécurité et de stress. Elles craignent d’être expulsées de leur logement. Plusieurs ménages ont dû quitter le quartier. La pandémie et l’inflation ont touché davantage les femmes, qui souffrent de plus en plus de précarité et de manque de moyens pour se loger décemment quand la gentrification frappe à leurs portes.

Les militantes du CÉAF sont en action contre la gentrification : elles en documentent les impacts sur les femmes, à partir de témoignages de résidentes et de groupes du quartier) et proposent des pistes de solution pour y remédier.

  • Organisation d’actions collectives pour dénoncer la gentrification du Centre d’achats des Tours Frontenac, entraînant la disparition de commerces abordables et de proximité fréquenté par de nombreuses résidentes en situation de précarité financière et de handicap.

  • En 2018-2019, elles rédigent un mémoire et organise une action féministe dénonçant les impacts de la gentrification du quartier dans le cadre de la Consultation publique sur le Programme d’urbanisme particulier des Faubourgs (secteur englobant notre quartier), organisée par L’OCPM.

  • L’œuvre collective « Quartier libéré des violences faites aux femmes », pensée et créée par les militantes du CÉAF et des participantes d’autres groupes alliés travaillant auprès d’une diversité de femmes (travailleuses précaires, assistées sociales, femmes racisées, en situation de handicap…) s’inscrit dans la volonté d’amener les femmes à imaginer un quartier sans gentrification ni violences, avec une communauté, des commerces et des ressources accessibles et soutenantes pour elles toutes.

  • Notre analyse féministe des violences que nous dénonçons s’appuie sur une approche d’éducation populaire , ce qui signifie que notre travail pour les documenter a toujours été enraciné dans les témoignages des premières concernées par ces violences. Grâce aux multiples dévoilements qu’une diversité de femmes et de filles ont accepté de nous confier au fil du temps, nous avons rapidement pu établir la nécessité d’adopter une lunette intersectionnelle. Il nous paraît évident, en écoutant les vécus et souffrances des femmes trans, racisées, autochtones, lesbiennes, en situation de pauvreté, d’itinérance ou de handicap, que d’autres systèmes d’oppression tels que le racisme, l’hétérosexisme, le colonialisme, le capacitisme, la transmisogynie et le classisme s’ajoutent au sexisme des agresseurs.

    Plusieurs intervenantes témoignent de l’augmentation du harcèlement vécu par les personnes itinérantes qui sont chassées du quartier suite à sa gentrification et son embourgeoisement. La hausse de la répression policière envers les travailleuses du sexe et les femmes itinérantes notamment à cause du couvre-feu. La hausse des loyers engendrée par la gentrification et la pandémie ne permet pas à ces femmes de se loger décemment. L’arrivée massive de résident.e.s aux revenus élevés gonfle artificiellement le revenu moyen de notre quartier. Ce qui entraîne la diminution de certains services publics pourtant essentiels (petits déjeuners dans les écoles, services dans les CLSC, etc.).

    Si les conséquences de la gentrification sur les femmes sont désastreuses, celle-ci contribue aussi à appauvrir la population en général, puisque le prix des aliments essentiels augmente, les services d’aide s’effritent, les logements locatifs sont de plus en plus rares et de moins en moins abordables. La crise du logement contribue à l’insécurité des femmes et des filles : celles qui vivent de la violence conjugale et qui sont contraintes d’habiter le même logement que leur agresseur - au dépend de leur vie (en témoignage la hausse catastrophique de féminicides commis depuis 2020) – n’ont pas la possibilité de se loger ailleurs par manque de places, de moyens. Tous les terrains vacants et les bâtiments vides du quartier sont convoités par des promoteurs de condos. Ce qui a pour résultat de laisser trop peu de possibilité au développement de nouveaux logements sociaux. La Stratégie d'inclusion de logements abordables est nettement insuffisante !

    • Revendications 01

    • Revendications 02

    • Revendications 03

Les réalités de celles qui habitent le Centre-Sud

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