Respect, solidarité, justice, démocratie, autonomie et confidentialité sont au cœur de nos actions. Pour que toutes se sentent à l’aise de prendre la parole, exprimer leurs opinions ou témoigner de leurs vécus, il est nécessaire d'avoir accès à un espace sécuritaire, où l’on retrouve le moins possible de rapports de pouvoir.

Au CÉAF, aucun comportement / propos violent ou dégradant n’est toléré, qu’il soit sexiste, antiféministe, raciste, capacitiste, transmisogyne ou lesbophobe.

Voir notre Code de vie

Nous travaillons à s’approprier et appliquer l’approche féministe intersectionnelle. Parce que nous reconnaissons :

• Que les femmes se butent à des violences systémiques, basées notamment sur leur genre.

• Qu'elles ne sont pas égales entre elles, certaines vivant simultanément plusieurs discriminations; en plus du sexisme, elles sont violentées et marginalisées parce qu'elles n'ont pas la peau blanche, qu’elles appartiennent à une communauté autochtone, portent le voile, vivent en situation de pauvreté ou encore avec un handicap, sont lesbiennes ou transgenres...

• Que pour atteindre l’égalité pour toutes les femmes, il faut à la fois lutter contre le sexisme, le racisme, l’hétérocentrisme, le colonialisme, le capacitisme, le classisme...

• Qu’en reconnaissant nos privilèges, on peut les utiliser pour renforcer nos solidarités avec celles qui n’y ont pas accès.

  PARCE QU’ENSEMBLE, ON EST TOUJOURS PLUS FORTES!!!

• L’industrie du sexe

• L’accueil des femmes trans

• L’intersectionnalité

Il était une fois, en 1971….

Un groupe de femmes du Centre-sud de Montréal, réunies dans une activité de groupe (tricot) offerte par la maison de quartier, décide de monter un projet collectif.

Profitant de la manne des Projets d’initiatives locales (PIL), elles mettent sur pied le Projet éducation-santé, qui a pour objectif d’aider les gens du quartier à prendre conscience de leurs problèmes de santé et tenter de les résoudre. On décide d’orienter le travail au niveau des services à domicile. Par le biais de leurs interventions, le groupe identifie d’autres problèmes sociaux qui affectent la vie des gens du quartier.

Puis, en 1972….

Des coupures de subvention surviennent et de 26 employé-e-s, on doit passer à 3. Dans ce contexte, il devient impossible de maintenir les services à domicile. L’orientation du groupe change pour offrir du soutien aux familles du quartier. On assiste alors à la naissance du projet “Services aux familles.”

Et, de 1973 à 1975…

Service aux familles organise des sessions d`informations, créer une garderie dépannage, un service de référence et met sur pied des cours d`artisanat. Préoccupé par l`amélioration des conditions de vie, le groupe saisit rapidement l`importance d’offrir des séances d’information sur la consommation, l`aide sociale, etc.

Par la suite, de 1976 à 1979…

On réfère les usagères et usagers à d’autres groupes de défense des droits (comité logement, ACEF, etc.). On offre un service de dépannage, on forme une coopérative de loisirs. On poursuit les cours d`artisanat, les cours sur l’alimentation et on offre également des sessions d`information sur l`endettement, le chômage, les grèves et la sexualité.

De 1979 à 1982…

Services aux familles priorise la problématique des violences commises contre les femmes. Afin de dénoncer ces violences, des participantes de l’organisme créent un diaporama intitulé “Briser le mur du silence” et une pièce de théâtre, “Lise, Marie, Margot et les autres”.

Et enfin, de 1980 à 1982…

Services aux familles étant majoritairement investi par des femmes du quartier, le groupe oriente progressivement ses actions afin de répondre à leurs multiples besoins criants et intervenir exclusivement auprès d’elles. C`est ainsi que le groupe populaire devient un groupe autonome de femmes, complètement autogéré par celles qui y travaillent et s’y impliquent. À l`automne1982, Services aux familles devient Le Centre d’éducation et d`action des femmes de Montréal!

Pour en savoir plus, consultez notre photoreportage sur les 50 ans du centre.